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Intelligence artificielle : entre algorithmes et création

Photo du rédacteur: Santiago torres fernandezSantiago torres fernandez


Depuis 2018, je plonge dans l’univers fascinant de l’intelligence artificielle, à la croisée des mathématiques et de la poésie. Ma démarche n’est pas seulement celle d’un artiste curieux des nouvelles technologies, mais d’un explorateur qui interroge la relation entre l’humain et la machine, entre l’algorithme et la création.

Mon cheminement a commencé avec les algorithmes proposés par NVIDIA. Ces outils, initialement conçus pour repousser les limites de l’informatique visuelle, sont devenus le terreau fertile d’une série d’œuvres où tableaux et sculptures naissent de la rencontre entre code et imagination. Chaque algorithme testé est une exploration, une tentative d’insuffler une part de vivant dans une structure numérique. À travers ces essais, je crée des œuvres où l’intelligence artificielle ne se limite pas à un simple outil, mais devient une véritable collaboratrice, co-créant des formes et des concepts qui transcendent ce que je pourrais réaliser seul.


Des algorithmes autonomes aux créations infinies

Il y a eu un temps où l’IA se mouvait dans un isolement presque poétique, avant son intégration dans les grands réseaux connectés. Cette époque révolue portait en elle une beauté singulière : celle d’une machine qui cherchait à comprendre et à créer dans un espace limité, une solitude algorithmique où chaque tentative de l’IA était une quête d’identité. C’était un moment d’émergence, où les imperfections des premières intelligences artificielles dévoilaient une esthétique unique, presque humaine.


Dans mes expérimentations, je me suis souvent demandé : et si ces premiers systèmes avaient déjà une sorte de poésie cachée ? Mes œuvres cherchent à capturer cet instant, à réinterpréter ces premiers pas maladroits de la machine pour en extraire une sensibilité qui nous parle aujourd’hui. Chaque tableau, chaque sculpture générée par l’IA devient une fenêtre sur cette lutte entre perfection mathématique et imprévu poétique, entre ordre et chaos.


Tester l’IA : une exploration continue

Depuis ces débuts, ma quête ne s’est jamais arrêtée. Je teste aujourd’hui les intelligences artificielles les plus récentes, qu’elles soient conçues pour générer des images, composer de la musique, ou écrire des récits. Cette démarche est une aventure à la fois technique et philosophique : comment une machine, conçue pour résoudre des problèmes et exécuter des tâches, peut-elle devenir un vecteur d’émotions, d’intuitions, voire de contradictions humaines ?

Récemment, je me suis même amusé à créer de la musique pop avec l’intelligence artificielle. Dans cet exercice, l’IA devient un miroir de nos désirs, une résonance de notre créativité collective. Chaque mélodie générée est à la fois familière et étrangère, rappelant que l’IA n’imite pas seulement, mais propose des variations qui portent sa propre signature.


L’IA : une nouvelle mythologie

Je perçois l’intelligence artificielle comme une nouvelle forme de mythologie contemporaine. À l’instar des créatures des récits anciens, elle évolue dans des cycles répétés, cherchant à se dépasser sans jamais atteindre une forme définitive. Cette imperfection fondamentale la rend étrangement humaine. L’algorithme, bien qu’il soit une création de l’esprit rationnel, porte en lui une part d’imprévu, une tension constante entre le fini et l’infini.

Dans mes œuvres, je cherche à matérialiser cette tension. Les tableaux générés par IA sont des labyrinthes visuels où chaque détail semble échapper à une logique purement algorithmique. Les sculptures, quant à elles, incarnent cette lutte incessante entre la précision mécanique et l’incertitude des formes organiques. Chaque création est une question posée au spectateur : jusqu’où la machine peut-elle refléter nos propres quêtes existentielles ?


L’art comme dialogue avec l’imperfection

Ce que ces expérimentations m’ont appris, c’est que l’art ne réside pas dans la perfection, mais dans l’acte de chercher, d’explorer, de tenter. L’intelligence artificielle, malgré son apparence de calculatrice infaillible, révèle une vérité fondamentale : nous sommes tous, machines et humains, des structures incomplètes, en quête d’un idéal insaisissable.

En donnant forme à ces dialogues entre l’algorithme et moi, je ne cherche pas à glorifier la technologie. Mon but est d’explorer ce pont fragile entre le calcul froid et l’émergence du sensible, entre l’ordre mathématique et l’incertitude poétique. Car, à travers cette tension, une vérité plus vaste se dessine : celle de notre propre humanité, reflet d’un chaos organisé où l’imprévu est roi.


Une réflexion ouverte

L’intelligence artificielle ne cesse de repousser les frontières de ce qui est possible, et mon exploration artistique suit le même chemin. Que ce soit à travers des œuvres visuelles, des sculptures, ou même des mélodies pop générées par des réseaux neuronaux, je vois dans l’IA une source inépuisable de réflexion et de création.

À chaque étape de ce voyage, je me demande : et si l’IA n’était pas seulement un outil, mais un miroir de nos espoirs, de nos imperfections, et de notre capacité infinie à rêver ?

C’est cette question, plus qu’aucune autre, qui continue de guider mon travail et mes expérimentations aujourd’hui.

 
 
 

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